Actualité Santé Française
Vaccination, prescription: les missions du métier d'infirmière étendues
MARC LE CHELARD - AFP/Archives
Accès direct sans ordonnance du médecin, droit de prescription, vaccination: la réforme du métier d'infirmière, offrant aux professionnelles un rôle élargi et beaucoup plus central dans le système de soins, va entrer en vigueur, une petite révolution pour les intéressées.
En application de la "loi infirmière" du 27 juin 2025, un décret du 24 décembre, publié vendredi au Journal officiel, précise pour la première fois "les domaines d'activité et de compétence de l'infirmier diplômé d'Etat", "définit notamment l'exercice infirmier ainsi que les modalités de la consultation infirmière".
"Ce décret est une avancée majeure pour la profession infirmière", a estimé vendredi la ministre de la Santé Stéphanie Rist dans un entretien au site Espaceinfirmier.fr. Il "reconnaît et sécurise enfin les pratiques infirmières du quotidien".
Dans le monde du soin centré autour de la figure du médecin, c'est en effet un changement de paradigme. Les infirmières, jusqu'ici rémunérées à partir d'une liste d'actes vieille de 20 ans, qu'elles ne pouvaient réaliser que sur prescription préalable, ne seront plus considérées comme de simples exécutantes.
Elles pourront désormais "initier" les soins dans leur domaine d'activité, les soins infirmiers "de nature préventive, éducative, curative, relationnelle ou destinés à la surveillance clinique".
Elles prendront donc "directement" en charge les patients dans le cadre de leur "rôle propre", précise le décret.
Elles pourront mener une "consultation infirmière", réaliser un bilan clinique (évaluation de la santé, antécédents, habitudes de vie), poser un "diagnostic infirmier", et "élaborer un projet de soins" personnalisé, ce qui constitue "une reconnaissance essentielle", selon Mme Rist.
Elles s'occuperont sans prescription préalable des plaies oubrûlures légères, dont elles suivront l'évolution.
Le décret leur donne aussi le droit, réclamé de longue date, de "prescrire des produits de santé et des examens complémentaires adaptés à la situation clinique", dont la liste est toutefois restreinte et sera précisée par arrêté.
Le texte reconnaît leur capacité à repérer des situations de maltraitance ou de souffrance psychique, à assurer des "soins relationnels, permettant d'apporter un soutien psychologique" aux patients, ou encore à "concevoir" et "conduire" une démarche d'éducation thérapeutique ou de prévention (chutes,obésité addictions, santé sexuelle, vaccination).
Il souligne leur rôle dans l'évaluation et le maintien de l'autonomie des personnes âgées, la "prévention, l'évaluation et le soulagement" de la douleur et de la détresse, notamment en fin de vie.
- "Victoire" -
Les infirmières pourront aussi vacciner sans prescription préalable pour tous les vaccins obligatoires à partir de 11 ans (sauf immunodéprimés), ceux contre lagrippe et le Covid dès 5 ans, ou encore réaliser des tests pour certaines infections sexuellement transmissibles (VIH,hépatites chlamydia...).
Elles pourront encore déléguer certains actes, dont la liste sera fixée par arrêté, à des aide-soignantes ou auxiliaires de puériculture.
Certaines situations restent toutefois conditionnées à une prescription ou un protocole établi par un médecin comme les soins postopératoires complexes, les actes d'anesthésie, ou la pose de sondes.
"L’ensemble du dispositif devra être opérationnel au plus tard le 30 juin 2026", a précisé Stéphanie Rist.
Le Collectif des infirmières en colère (Cilec) a salué "une victoire", dans un message adressé à l'AFP.
"C'est une révolution de notre système de santé", s'est réjoui sur X, Grégory Caumes, juriste spécialisé en droit de la santé.
C'est "une étape déterminante pour la reconnaissance de la profession infirmière", juge de son côté la Fédération nationale des infirmiers (FNI), dans un communiqué.
"Ce texte vient enfin consacrer, dans le droit, la réalité de l’exercice infirmier", estime l'organisation professionnelle, citant notamment "la reconnaissance du raisonnement clinique infirmier", "la formalisation de la consultation infirmière" ou encore "l’affirmation des compétences propres, de l’autonomie professionnelle et du rôle central des infirmières et infirmiers dans les parcours de soins".
Mais cela "ne suffit pas", prévient la fédération, qui sera "particulièrement vigilante quant aux conditions concrètes d’exercice, aux moyens alloués et aux textes d’application attendus".
Les missions d'une infirmière étendues, selon un décret
Grippe: "il est encore temps de se faire vacciner" redit la ministre de la Santé
Lexique
brûlure du 1er degré : simple rougeur douloureuse de la peau ;
brûlure du 2ème degré : différenciée, elle également, en 2ème degré superficiel et profond selon la nature des cellules touchées (atteinte ou non du corps muqueux de Malpighi) ; on y retrouve la formation de bulles cutanées ;
brûlure du 3ème degré : stade le plus grave, c'est la carbonisation. Les lésions sont peu sensibles voire indolores, les bulles sont petites ou absentes, la peau est cartonnée.
chez l'adulte, la tête et chaque membre supérieur représentent 9% (dont 1% pour chaque paume de main), le dos, le tronc, les faces antérieure et postérieure de l'abdomen et chaque membre inférieur 18%, le périnée et les organes génitaux, 1%.
chez le petit enfant, la tête, le dos et le tronc représentent 18%, chaque bras 9%, 13,5% pour chaque jambe et 1 % pour les organes génitaux.
les circonstances de survenue : les brûlures électriques et chimiques les brûlures survenues lors d'explosion, d'accident de la voie publique, d'incendie en milieu clos.
la localisation : les localisations à la face, aux mains, au cou et au périnée.
le terrain : l'âge < 3ans ou > 60ans, une pathologie grave préexistante, des soins à domicile impossibles, une suspicion de sévices ou de toxicomanie.
des signes généraux : fièvre élevée pouvant durer 5 jours, sensation de froid, frissons, céphalées, douleurs musculaires, douleurs à la mobilisation des yeux, sensation de malaise général...
des signes respiratoires qui augmentent en intensité progressivement : toux sèche, écoulement nasal avec parfois obstruction nasale, enrouement, parfois mal de gorge.
Elles sont principalement pulmonaires, pneumopathies dues directement à la grippe, ou secondaires à une surinfection bactérienne, ou encore aggravation d'un asthme (voir asthme aigu grave ), d'une bronchite chronique ...
Elles apparaissent plus fréquemment chez les sujets ayant une pathologie cardiaque, pulmonaire... préexistante, mais aussi chez les sujets immunodéficients ou au cours de la grossesse.
Rarement, c'est un tableau de grippe maligne survenant quelques jours après le début d'une grippe commune. Elle est due au virus lui-même : apparition d'un oedème pulmonaire avec insuffisance respiratoire aiguë et parfois complications cardiaques, hépatiques, rénales, ménigo-encéphalite. Elle est souvent mortelle et, en cas de survie, les séquelles sont la règle.
virale (hépatites A, B, C, D, E...),
toxique : alcool, médicaments, autres substances toxiques professionnelles ou non comme les solvants chlorés, l'arsenic, dioxines...
auto-immunes : dérégulation du système immunitaire soit spécifique d'un organe (foie par exemple) soit avec atteinte plus ou moins généralisée de l'organisme.
ictère (coloration jaune du blanc des yeux puis du reste du revêtement cutané,
fatigue parfois importante avec perte de l'appétit et amaigrissement,
douleurs articulaires,
démangeaisons (prurit) généralisées,
parfois fièvre...
le plus souvent guérir (normalement, les cellules hépatiques se régénèrent d'elles même) après quelques semaines ou mois de maladie ;
parfois se compliquer en passant à la chronicité, les tests hépatiques restent perturbés après 6 à 12 mois d'évolution de l'atteinte initiale. Dans certains cas, l'hépatite continue à se dégrader dans le temps (hépatite chronique active et abouti au stade de cirrhose .
Taille(2)(m)
Les pseudohypoparathyroïdies ,
Le diabète de type II,
La maladie de Cushing ,
Les hyperlipidémies ,
Dans le myxoedème de l'hypothyroïdie ,
Le syndrome de Prader-Willi...