Actualité Santé Française
Santé: l'épidémie de chikungunya s'achève en métropole
Martin LELIEVRE - AFP/Archives
L'épidémie de chikungunya, d'une ampleur exceptionnelle cette année dans l'Hexagone, est sur le point de cesser, aucun nouveau cas ne s'étant manifesté depuis le début novembre, a annoncé mercredi l'agence de santé publique.
"En ce mi-novembre, la transmission est en net ralentissement et la majorité des foyers sont dorénavant inactifs", a constaté dans un bilan hebdomadaire Santé publique France.
L'activité des moustiques tigres, qui transmettent le virus à l'origine du chikungunya, "est en nette diminution et la transmission devrait cesser", précise l'agence, soulignant que le dernier cas autochtone identifié avait vu ses symptômes apparaître le 30 octobre à Antibes.
L'épidémie de chikungunya, une maladie dont les symptômes sont proches de lagrippe aura été d'une ampleur exceptionnelle cette année en métropole, avec plus de 800 cas autochtones recensés. Jusqu'alors, les records culminaient à une trentaine de cas annuels pour cette maladie longtemps circonscrite aux tropiques.
Cette situation exceptionnelle s'explique en partie par une forte épidémie, la plus sévère depuis 20 ans, outre-mer à La Réunion et dans la zone de l'océan Indien. Elle a joué sur l'arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations hexagonales.
Mais, plus généralement, le réchauffement climatique favorise l'implantation du moustique tigre dans des régions d'où il était absent voici quelques décennies.
Le moustique tigre transmet également la dengue, mais l'année est moins marquante en la matière: cette année la métropole a comptabilisé 29 cas autochtones, loin du record de toute l'année 2024 (66 cas). Tous les foyers sont désormais clos.
La situation s'est aussi stabilisée pour lafièvre West Nile, transmise par le moustique Culex plus courant en Europe de l'ouest: 59 cas autochtones sont désormais enregistrés pour cette année en métropole, soit un seul de plus que début novembre, mais d'ores et déjà un record: le précédent remontait à 2023 avec 43 cas.
Trois décès ont, au total, été enregistrés à la suite de cette maladie, un bilan qui ne s'est pas alourdi depuis plusieurs semaines.
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Lexique
soit sous l'effet d'un environnement chaud ou d'un travail musculaire intense en milieu chaud et humide (coup de chaleur) avec débordement des capacités d'adaptation de l'organisme (cutanées, respiratoires, cardio-vasculaires) ;
soit (fièvre) lors d'un processus infectieux, de la prise de certains médicaments (réaction allergique ou non)...
soit processus immunitaire avec libération de substances qui vont, au niveau cérébral, induire une réponse fébrile (ce même mécanisme peut être retrouvé lors de traumatismes ou autres troubles cérébraux).
élévation de la température centrale du corps > à 43°, l'augmentation du CO2 en fin d'expiration, associées à une hypertension artérielle ou une tension artérielle instable...,
une accélération des rythmes cardiaque (tachycardie ) et respiratoire (tachypnée),
une rigidité musculaire...
des signes généraux : fièvre élevée pouvant durer 5 jours, sensation de froid, frissons, céphalées, douleurs musculaires, douleurs à la mobilisation des yeux, sensation de malaise général...
des signes respiratoires qui augmentent en intensité progressivement : toux sèche, écoulement nasal avec parfois obstruction nasale, enrouement, parfois mal de gorge.
Elles sont principalement pulmonaires, pneumopathies dues directement à la grippe, ou secondaires à une surinfection bactérienne, ou encore aggravation d'un asthme (voir asthme aigu grave ), d'une bronchite chronique ...
Elles apparaissent plus fréquemment chez les sujets ayant une pathologie cardiaque, pulmonaire... préexistante, mais aussi chez les sujets immunodéficients ou au cours de la grossesse.
Rarement, c'est un tableau de grippe maligne survenant quelques jours après le début d'une grippe commune. Elle est due au virus lui-même : apparition d'un oedème pulmonaire avec insuffisance respiratoire aiguë et parfois complications cardiaques, hépatiques, rénales, ménigo-encéphalite. Elle est souvent mortelle et, en cas de survie, les séquelles sont la règle.