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Santé: l'épidémie de bronchiolite gagne la Normandie
LOIC VENANCE - AFP/Archives
L'épidémie de bronchiolite, une maladie hivernale qui touche principalement les bébés, s'étend désormais en Normandie, deuxième région hexagonale touchée après l'Île-de-France, a annoncé mercredi l'agence de santé publique.
Après une brève stabilisation probablement liée aux vacances scolaires de la Toussaint, la bronchiolite, le plus souvent causée par le virus respiratoire syncytial (VRS), s'est remise à gagner du terrain lors de la semaine achevée dimanche 16 novembre, selon le point hebdomadaire de Santé publique France.
Après la région parisienne, déjà touchée depuis fin octobre par l'épidémie, "la Normandie passait en épidémie" à ce moment, a noté SpF.
D'autres régions devraient suivre: Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Hauts-de-France et Pays de la Loire sont déjà considérées en pré-épidémie.
Si elle est généralement sans gravité, la bronchiolite est susceptible de provoquer des complications chez les nourrissons et de les conduire à l'hôpital, en particulier quand ils ont moins d'un an et, plus encore, quand ils sont âgés de seulement quelques mois.
Du 10 au 16 novembre, 1.736 enfants de moins d'un an sont ainsi passés aux urgences pour bronchiolite, et 504 ont été hospitalisés ensuite, selon l'agence sanitaire.
Deux traitements immunisants sont désormais disponibles: l'Abrysvo de Pfizer, un vaccin administré directement à la mère avant la naissance du bébé, et le Beyfortus d'AstraZeneca et Sanofi, un traitement donné au nourrisson pendant ses premiers mois d'existence.
Les pédiatres français ont, toutefois, regretté au début du mois que trop peu d'enfants aient reçu le Beyfortus. Selon la Société française de pédiatrie, moins d'un bébé éligible sur deux s'était alors vu administrer ce traitement, qui n'est que partiellement remboursé par la Sécurité sociale.
Quant aux autres grandes épidémies hivernales, celle degrippe n'est pas encore déclarée mais montre de premiers frémissements.
La semaine dernière, "une légère augmentation des indicateurs était observée en ville, plus particulièrement chez les 0-18 ans", a remarqué Santé publique France. "Le taux de positivité était en nette augmentation et le plus élevé dans cette classe d'âge, marquant un début de circulation des virus grippaux dans cette population", a-t-elle pointé.
Le Covid, après quelques signes de reprise à la rentrée de septembre, apparaît de nouveau sur une pente descendante, avec une baisse de la "plupart des indicateurs", en médecine de ville comme à l'hôpital.
Lexique
des signes généraux : fièvre élevée pouvant durer 5 jours, sensation de froid, frissons, céphalées, douleurs musculaires, douleurs à la mobilisation des yeux, sensation de malaise général...
des signes respiratoires qui augmentent en intensité progressivement : toux sèche, écoulement nasal avec parfois obstruction nasale, enrouement, parfois mal de gorge.
Elles sont principalement pulmonaires, pneumopathies dues directement à la grippe, ou secondaires à une surinfection bactérienne, ou encore aggravation d'un asthme (voir asthme aigu grave ), d'une bronchite chronique ...
Elles apparaissent plus fréquemment chez les sujets ayant une pathologie cardiaque, pulmonaire... préexistante, mais aussi chez les sujets immunodéficients ou au cours de la grossesse.
Rarement, c'est un tableau de grippe maligne survenant quelques jours après le début d'une grippe commune. Elle est due au virus lui-même : apparition d'un oedème pulmonaire avec insuffisance respiratoire aiguë et parfois complications cardiaques, hépatiques, rénales, ménigo-encéphalite. Elle est souvent mortelle et, en cas de survie, les séquelles sont la règle.