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San Francisco lance une procédure inédite contre les géants des aliments ultratransformés
La ville de San Francisco a intenté une action judiciaire contre de grandes entreprises comme Mars et Coca-Cola, les accusant de créer une crise de santé publique liée aux aliments ultratransformés. Ces produits, riches en additifs synthétiques, sont associés à une hausse alarmante de l'obésité et de maladies chroniques aux États-Unis. La municipalité estime que ces entreprises doivent assumer la responsabilité financière des dommages causés à la santé publique. San Francisco demande des réparations pour couvrir les coûts de santé, tout en dénonçant un marketing trompeur. Ce procès met en lumière la nocivité des aliments ultratransformés et leur impact croissant sur la santé des consommateurs.
Patrick T. Fallon - AFP
Mars, Coca-Cola, Nestlé... San Francisco a lancé mardi une procédure judiciaire inédite contre une dizaine de géants des aliments ultratransformés, en les accusant d'avoir créé une "crise de santé publique" qui grève les finances de la ville américaine.
La métropole démocrate s'attaque ainsi aux fabricants de chips, sodas, plats préparés ou encore céréales pour enfants, qui fabriquent leurs aliments en laboratoire en y intégrant de nombreux additifs - colorants, émulsifiants, édulcorants, etc.
"Ces entreprises ont créé une crise de santé publique avec la conception et la commercialisation des aliments ultratransformés", a expliqué David Chiu, le procureur de la ville. "Elles en ont tiré d'énormes profits, et maintenant elles doivent assumer la responsabilité des dommages qu'elles ont causés."
Selon la plainte, les aliments ultratransformés "représentent plus de 70 % des produits des supermarchés" aux Etats-Unis, et "plus de la moitié" du régime alimentaire des Américains.
Leur omniprésence dans les rayons a provoqué une "augmentation dramatique de l'incidence de l'obésité, dudiabète des maladies cardiaques, descancers et d'autres maladies chroniques", souligne la ville.
Environ 40% des Américains souffrent d'obésité, un des taux les plus élevés du monde, et près de 16% d'entre eux sontdiabétiques selon les statistiques officielles.
San Francisco réclame des dommages et intérêts, d'un montant non spécifié, pour les coûts de santé supportés par la collectivité.
Elle accuse notamment les fabricants d'avoir violé la législation californienne sur la concurrence, en adoptant un "marketing déloyal et trompeur", similaire aux techniques employées par l'industrie du tabac.
Les dix entreprises poursuivies "ont tout fait pour priver les consommateurs d'un choix éclairé", dénonce la plainte. Elles "savaient que les aliments addictifs qu'elles concevaient rendaient leurs clients malades, et elles ont caché la vérité au public."
Apparus vers la fin du XIXe siècle, les aliments ultratansformés ont commencé à être produit en masse pour nourrir les soldats américains pendant les deux guerres mondiales, avant d'inonder les supermarchés du monde entier dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Mais leur nocivité est de plus en plus dénoncée et s'impose comme un rare sujet de consensus politique aux Etats-Unis.
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Sous sa pression, les grands fabricants de glaces se sont engagés à se passer de colorants de synthèse à partir de 2028.
Dans le détail, la plainte de San Francisco vise Kraft Heinz Company, Mondelez International, Post Holdings, The Coca-Cola Company, PepsiCo, General Mills, Nestlé USA, Kellogg, Mars Incorporated, et ConAgra Brands.
La Consumer Brands Association, qui représente plusieurs de ces entreprises, a publié un communiqué affirmant que les géants de l'alimentaire travaillent actuellement pour concevoir des produits avec plus de protéines et de fibres, et avec moins de sucre et de colorants synthétiques.
"Il n'existe actuellement aucune définition scientifique consensuelle des aliments ultra-transformés, et tenter de classer les aliments comme malsains simplement parce qu'ils sont transformés, ou diaboliser les aliments en ignorant leur contenu nutritionnel complet, induit les consommateurs en erreur et exacerbe les disparités en matière de santé", a estimé Sarah Gallo, une responsable de cette organisation.
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Lexique
Glycémie à jeun > 1,26 g/L ou 7 mmol/L ;
Glycémie dans la journée > 2g/L avec signes cliniques de diabète.
diabète de type I : lié à une absence ou une insuffisance de sécrétion d'insuline, c'est le moins fréquent. Il survient volontiers chez des sujets jeunes. Le traitement nécessite de l'insuline (diabète insulinodépendant ou insulinonécessitant) ;
diabète de type II : la sécrétion d'insuline est maintenue, mais il existe un certain degré de résistance à l'insuline et les taux de glycémie sont élevés. C'est la forme la plus fréquente, elle apparaît volontiers après l'âge de 40 ans, son traitement ne fait pas appel à l'insuline (diabète sucré non insulinodépendant) ;
diabètes secondaires (maladie du pancréas, certains médicaments, origine génétique, malnutrition, autres maladies endocriniennes...).
Glycémie à jeun > 1,26 g/L ou 7 mmol/L ;
Glycémie dans la journée > 2g/L avec signes cliniques de diabète.
diabète de type I : lié à une absence ou une insuffisance de sécrétion d'insuline, c'est le moins fréquent. Il survient volontiers chez des sujets jeunes. Le traitement nécessite de l'insuline (diabète insulinodépendant ou insulinonécessitant) ;
diabète de type II : la sécrétion d'insuline est maintenue, mais il existe un certain degré de résistance à l'insuline et les taux de glycémie sont élevés. C'est la forme la plus fréquente, elle apparaît volontiers après l'âge de 40 ans, son traitement ne fait pas appel à l'insuline (diabète sucré non insulinodépendant) ;
diabètes secondaires (maladie du pancréas, certains médicaments, origine génétique, malnutrition, autres maladies endocriniennes...).