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L'OMS recommande les médicaments GLP-1 pour lutter contre l'obésité
L'OMS met en avant la nécessité de médicaments GLP-1 pour lutter contre l'obésité, prévenant que sans actions concrètes, les coûts pourraient peser lourdement sur les systèmes de santé, atteignant 3000 milliards de dollars d'ici 2030. Les inquiétudes portent sur leur accessibilité pour les pays pauvres et les patients diabétiques, augmentant les inégalités.
SEBASTIEN BOZON - AFP/Archives
Une gamme de médicaments, appelés GLP-1, efficaces contre le surpoids et lediabète pourrait aider à lutter contre l'obésité, qui touche plus d'un milliard de personnes dans le monde, a déclaré lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
On les connaît sous le nom d'Ozempic, Wegovy, Mounjaro... Apparus voici une dizaine d'années, ces médicaments ont d'abord fait leurs preuves face audiabète et, depuis peu, pour favoriser la perte de poids chez les personnes obèses.
Ils sont dénommés GLP-1 parce qu'ils reproduisent l'action de cette hormone, à la fois impliquée dans la sécrétion d'insuline et dans la sensation de satiété, via des mécanismes cérébraux.
L'OMS a publié lundi pour la première fois des directives sur la manière dont ces médicaments peuvent aider les personnes obèses à surmonter ce grave problème de santé.
Selon des chiffres de l'organisation, plus de 3,7 millions de personnes sont décédées en 2022 de maladies liées au surpoids ou à l'obésité. C'est davantage que la somme des victimes des trois principales maladies infectieuses mortelles (lepaludisme latuberculose et le sida).
Sans action forte, le nombre de personnes souffrant d'obésité dans le monde pourrait doubler d'ici 2030.
"L'obésité est un des défis les plus graves de notre temps", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse au siège de l'agence à Genève.
"Ces nouveaux médicaments sont un puissant outil clinique qui donne espoir à des millions de personnes", a-t-il affirmé.
- Pas une "solution miracle" -
Selon les directives de l'OMS, ces médicaments GLP-1 peuvent être utilisés chez les adultes, à l'exception des femmes enceintes, "pour le traitement à long terme de l'obésité", qui correspond à un IMC de 30 ou plus.
Fabrice COFFRINI - AFP/Archives
L'OMS souligne toutefois que sa recommandation est "conditionnelle" (et non pas "forte"), car davantage de données sont nécessaires, entre autres, concernant l'"efficacité et l'innocuité" des traitements sur le long terme.
Elle insiste aussi sur le fait que ces médicaments ne peuvent pas, à eux seuls, changer la donne face à l'obésité, une "maladie chronique complexe" qui peut notamment "accroître le risque dediabète de type 2 et de cardiopathie" et augmenter "le risque de survenue de certainscancers ".
L'OMS appelle à proposer aux personnes prenant ces médicaments des mesures "comportementales intensives", basées notamment sur une alimentation saine et de l'activité physique. Elle appelle aussi, plus globalement, à la mise en œuvre de "politiques robustes" pour promouvoir la santé et prévenir l'obésité", et à favoriser le dépistage ciblé auprès des personnes à risque élevé.
"On ne peut pas considérer ces médicaments comme une solution miracle", a dit à l'AFP Jeremy Farrar, sous-directeur général de l'OMS chargé de la promotion de la santé, de la prévention et de la lutte contre les maladies.
"Mais ils vont clairement devenir un élément très important d'une approche intégrée de l'obésité", a-t-il estimé, assurant que leur impact sur la réduction du nombre de personnes obèses, sur lediabète mais aussi sur les maladies cardiovasculaires et d'autres peut être "majeur".
- "Accès équitable" -
"Il y a une possibilité que nous puissions infléchir cette trajectoire épidémiologique de l'obésité", a jugé Francesca Celletti, conseillère principale de l'OMS sur l'obésité, auprès de l'AFP.
PAUL ELLIS - AFP/Archives
"L'épidémie d'obésité" a également d'importantes incidences économiques, selon l'OMS, qui estime que si rien n'est fait, les coûts mondiaux du surpoids et de l'obésité devraient atteindre 3.000 milliards de dollars par an d'ici à 2030.
"Si nous ne modifions pas d'une manière ou d'une autre la courbe, la pression sur les systèmes de santé deviendra intenable", a alerté M. Farrar.
Les prix exorbitants des médicaments GLP-1 ont toutefois suscité des inquiétudes quant à leur disponibilité dans les pays les plus pauvres. Les patientsdiabétiques pour lesquels les médicaments ont été initialement développés, ont également connu des pénuries.
"Notre inquiétude principale est celle d'un accès équitable", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Sans action concertée, ces médicaments pourraient contribuer à élargir le fossé entre riches et pauvres, entre pays et entre habitants d'un même pays".
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Lexique
Glycémie à jeun > 1,26 g/L ou 7 mmol/L ;
Glycémie dans la journée > 2g/L avec signes cliniques de diabète.
diabète de type I : lié à une absence ou une insuffisance de sécrétion d'insuline, c'est le moins fréquent. Il survient volontiers chez des sujets jeunes. Le traitement nécessite de l'insuline (diabète insulinodépendant ou insulinonécessitant) ;
diabète de type II : la sécrétion d'insuline est maintenue, mais il existe un certain degré de résistance à l'insuline et les taux de glycémie sont élevés. C'est la forme la plus fréquente, elle apparaît volontiers après l'âge de 40 ans, son traitement ne fait pas appel à l'insuline (diabète sucré non insulinodépendant) ;
diabètes secondaires (maladie du pancréas, certains médicaments, origine génétique, malnutrition, autres maladies endocriniennes...).
Glycémie à jeun > 1,26 g/L ou 7 mmol/L ;
Glycémie dans la journée > 2g/L avec signes cliniques de diabète.
diabète de type I : lié à une absence ou une insuffisance de sécrétion d'insuline, c'est le moins fréquent. Il survient volontiers chez des sujets jeunes. Le traitement nécessite de l'insuline (diabète insulinodépendant ou insulinonécessitant) ;
diabète de type II : la sécrétion d'insuline est maintenue, mais il existe un certain degré de résistance à l'insuline et les taux de glycémie sont élevés. C'est la forme la plus fréquente, elle apparaît volontiers après l'âge de 40 ans, son traitement ne fait pas appel à l'insuline (diabète sucré non insulinodépendant) ;
diabètes secondaires (maladie du pancréas, certains médicaments, origine génétique, malnutrition, autres maladies endocriniennes...).
accès fébriles et frissons intermittents avec des intervalles libres variants de 2 à 3 jours ;
augmentation de volume de la rate (splénomégalie) ;
troubles digestifs fréquents, à type de douleurs abdominales et de diarrhée ;
anémie de survenue plus tardive.
Un traitement médicamenteux (chloroquine, méfloquine ou proguanil) selon les zones géographiques de résistance ou non à la chloroquine.
L'utilisation de produits répulsifs à l'encontre des moustiques, de moustiquaires la nuit...
Le port de vêtements clairs couvrant bien les membres, quand vient le soir, heure d'activité des anophèles...
accès pernicieux ou paludisme grave : c'est une grande cause de mortalité. Il est caractérisé par des troubles de micro-circulation au niveau du cerveau, des poumons et des reins ;
coma ou neuropaludisme : variante de l'accès pernicieux à localisation cérébrale ;
fièvre bilieuse hémoglobinurique : hémolyse (destruction des globules rouges) intravasculaire importante avec anémie , vomissements, ictère , insuffisance rénale aiguë ;
atteinte pulmonaire : oedème du poumon dont l'origine n'est pas cardiaque.
manifestations pulmonaires : toux d'abord sèche, puis abondamment productive, état fébrile, fatigue, sueurs nocturnes, amaigrissement, essoufflement, douleurs thoraciques ;
localisations extra-pulmonaires : elles concernent de nombreux appareils dont la plèvre (pleurésie ), les ganglions (surtout cervicaux), les reins et les voies urinaires, l'appareil génital, les os et les articulations (colonne vertébrale, hanches...), le système nerveux central (méningite ), tube digestif (péritonite, intestin grêle terminal), coeur (péricardite ).