Actualité Santé Française
La grippe continue à grimper, le pic probablement imminent
L'épidémie de grippe en France connaît une intensification. Santé publique France prévoit un pic épidémique d'ici début janvier, toutes les régions étant touchées. L'activité grippale est modérée mais des tensions apparaissent, particulièrement dans les Bouches-du-Rhône. Les prévisions indiquent un renforcement des consultations, surtout pendant les congés de fin d'année, tandis qu'une autre épidémie hivernale, la bronchiolite, sembleatterrir son pic.
FRANCK FIFE - AFP/Archives
L'épidémie degrippe continue de s'intensifier en France mais reste pour l'heure "modérée", selon un bilan publié mercredi par l'agence de santé publique, le pic épidémique devant être atteint d'ici à début janvier, d'après de nouvelles modélisations.
La semaine dernière, achevée le 21 décembre, "l'activité grippale poursuivait sa progression dans l'ensemble des régions hexagonales, toutes en épidémie", a résumé Santé publique France (SpF) dans un bilan hebdomadaire.
Depuis plusieurs semaines, l'épidémie degrippe saisonnière a gagné toute la métropole. Elle frappe aussi l'essentiel des régions outre-mer à part la Réunion, mais celle-ci, déjà frappée par une première vague, semble aussi menacée par une reprise.
Après une saison 2024/2025 particulièrement sévère en matière de mortalité - plus de 17.000 décès -, il est trop tôt pour se faire une idée de l'épidémie actuelle, mais elle donne lieu pour l'heure à "une activité modérée" en ville comme à l'hôpital, selon Santé publique France.
Signe néanmoins d'une certaine tension, des médecins ont été réquisitionnés par la préfecture dans les Bouches-du-Rhône pour faire face aux épidémies hivernales, notamment lagrippe en période de congés pour de nombreux soignants.
Et "il est probable que le recours aux soins pourgrippe s'accentue de façon importante cette semaine dans l'ensemble des régions hexagonales, avec un fort impact à anticiper à l'hôpital durant la périodes des congés de fin d'année", a prévenu l'Institut Pasteur dans des modélisations hebdomadaires.
Celles-ci mettent à jour de précédentes prévisions, publiées la semaine dernière et constituant les premières modélisations d'une épidémie degrippe en France, et restent largement dans la lignée de celles-ci.
L'Institut estime ainsi que l'épidémie a de grandes chances d'atteindre son pic la dernière semaine de 2025 (72,5% de probabilité) et devrait, sinon, le faire lors des premiers jours de 2026 (22,5%).
Une autre grande épidémie hivernale, la bronchiolite, semble, elle, en train d'atteindre son pic.
Pour cette maladie, qui frappe essentiellement les bébés et est généralement causée par le virus respiratoire syncytial (VRS), les indicateurs commencent "à diminuer en ville, à des niveaux proches de ceux observés la saison précédente à la même période", explique SpF.
"Une tendance à la stabilisation (est) observée pour les passages aux urgences, tandis que les hospitalisations après passage (sont) en baisse", précise l'agence.
Lexique
des signes généraux : fièvre élevée pouvant durer 5 jours, sensation de froid, frissons, céphalées, douleurs musculaires, douleurs à la mobilisation des yeux, sensation de malaise général...
des signes respiratoires qui augmentent en intensité progressivement : toux sèche, écoulement nasal avec parfois obstruction nasale, enrouement, parfois mal de gorge.
Elles sont principalement pulmonaires, pneumopathies dues directement à la grippe, ou secondaires à une surinfection bactérienne, ou encore aggravation d'un asthme (voir asthme aigu grave ), d'une bronchite chronique ...
Elles apparaissent plus fréquemment chez les sujets ayant une pathologie cardiaque, pulmonaire... préexistante, mais aussi chez les sujets immunodéficients ou au cours de la grossesse.
Rarement, c'est un tableau de grippe maligne survenant quelques jours après le début d'une grippe commune. Elle est due au virus lui-même : apparition d'un oedème pulmonaire avec insuffisance respiratoire aiguë et parfois complications cardiaques, hépatiques, rénales, ménigo-encéphalite. Elle est souvent mortelle et, en cas de survie, les séquelles sont la règle.