Actualité Santé Française
Face à la progression de la grippe, des SMS de l'Assurance maladie pour inciter à la vaccination
L'Assurance maladie a lancé une campagne de SMS pour encourager la vaccination contre la grippe à l'approche des fêtes. Avec une épidémie en forte progression, les autorités sanitaires insistent sur l'importance de protéger les plus vulnérables. Cette initiative s'inscrit dans un contexte où presque toutes les régions rencontrent des cas de grippe saisonnière, et le SMS marque une nouveauté dans les relances de vaccination.
Jean-Christophe VERHAEGEN - AFP/Archives
"ATTENTION: le virus de lagrippe circule TRES activement": l'Assurance maladie a envoyé ces derniers jours des textos à certains Français à risque pour les inciter à se faire vacciner, alors que l'épidémie touche la quasi totalité de l'Hexagone et préoccupe pour sa potentielle sévérité.
Des parents d'enfants à risque ont reçu des messages proches: "ASSURANCE MALADIE: ATTENTION: le virus de lagrippe circule TRES activement, faites vite vacciner votre enfant pour le protéger et éviter des complications".
"L’ensemble de l’Hexagone étant en phase épidémique, des envois de SMS ont été planifiés entre le 10 et le 12 décembre", a précisé la Cnam vendredi à l'AFP, notant que "le SMS est une nouveauté 2025 en cas d’épidémie degrippe " et s'ajoute aux courriels de rappel de mi-novembre.
"L’objectif des différentes relances réalisées par l’Assurance Maladie est d’éviter les oublis et de rappeler qu’il est encore temps de se faire vacciner", selon la même source.
Consultations en médecine de ville, passages aux urgences, tests positifs: l'épidémie degrippe saisonnière a accéléré dans l'Hexagone, où presque toutes les régions sont touchées et où la Corse devrait suivre prochainement, d'après Santé publique France.
La dynamique est, jusqu'ici, "comparable" à celle de l'an dernier à la même période, a observé l'agence sanitaire, après une saison 2024/2025 particulièrement sévère, avec plus de 17.000 décès et nombre de bébés hospitalisés.
A l'approche des fêtes, la ministre de la Santé Stéphanie Rist a appelé jeudi dans un communiqué "à la mobilisation de tous": "lagrippe n'est pas une fatalité: se vacciner, c'est se protéger, mais aussi protéger nos proches les plus fragiles", et "préserver notre système de santé".
Il faut environ deux semaines pour développer des anticorps après l'injection.
La vaccination demeure la meilleure défense contre les formes graves degrippe surtout pour les plus vulnérables (plus de 65 ans, femmes enceintes, personnes immunodéprimées ou avec des maladies chroniques), martèlent les autorités sanitaires. Les gestes barrières (masques, aération, évitement du contact avec les personnes fragiles) restent recommandés.
La campagne de vaccination semble moins poussive qu'un an plus tôt, et le ministère de la Santé a annoncé fin novembre qu'il allait débloquer des stocks de sécurité, certains pharmaciens se disant déjà à court de doses.
L'épidémie degrippe plus précoce que les saisons précédentes, est portée jusqu'ici principalement par des virus de type A (H1N1 et H3N2), et plusieurs spécialistes craignent une épidémie sérieuse, notamment sous l'effet d'un sous-variant de H3N2 appelé "K".
Le Royaume-Uni est confronté à une "vague sans précédent" degrippe a averti vendredi le service de santé public britannique.
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Lexique
des signes généraux : fièvre élevée pouvant durer 5 jours, sensation de froid, frissons, céphalées, douleurs musculaires, douleurs à la mobilisation des yeux, sensation de malaise général...
des signes respiratoires qui augmentent en intensité progressivement : toux sèche, écoulement nasal avec parfois obstruction nasale, enrouement, parfois mal de gorge.
Elles sont principalement pulmonaires, pneumopathies dues directement à la grippe, ou secondaires à une surinfection bactérienne, ou encore aggravation d'un asthme (voir asthme aigu grave ), d'une bronchite chronique ...
Elles apparaissent plus fréquemment chez les sujets ayant une pathologie cardiaque, pulmonaire... préexistante, mais aussi chez les sujets immunodéficients ou au cours de la grossesse.
Rarement, c'est un tableau de grippe maligne survenant quelques jours après le début d'une grippe commune. Elle est due au virus lui-même : apparition d'un oedème pulmonaire avec insuffisance respiratoire aiguë et parfois complications cardiaques, hépatiques, rénales, ménigo-encéphalite. Elle est souvent mortelle et, en cas de survie, les séquelles sont la règle.