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Dermatose: dans le Sud-Ouest, "mobilisation générale" pour "accélérer" la vaccination
Dans le Sud-Ouest, face à la dermatose, une mobilisation générale est en cours pour accélérer la vaccination des bovins. Bien que l'État promette des doses pour la vaccination, les agriculteurs sont sceptiques sur la stratégie d'abattage systématique des troupeaux affectés. Certains estiment que la vaccination est la véritable solution pour coexister avec le virus, rappelant les échecs des précédentes méthodes d'abattage systématique. Un stock de vaccins est déjà en transit et de nouvelles commandes sont attendues.
Philippe LOPEZ - AFP
La campagne de vaccination des bovins contre ladermatose nodulaire contagieuse (DNC) va prendre une "accélération majeure" dans le Sud-Ouest grâce à la "mobilisation générale" des vétérinaires, ont promis mercredi les autorités, sans convaincre les agriculteurs protestataires.
Le gouvernement a annoncé pour ces prochaines semaines un objectif de 750.000 bovins à vacciner dans dix départements du quart Sud-Ouest du pays.
"Si nous voulons arriver au début du mois de février avec un début d'immunité collective, il nous faut agir rapidement", a déclaré Jean-Marie Girier, préfet des Pyrénées-Atlantiques, dans une ferme du village béarnais de Riupeyrous où cette campagne de vaccination élargie a démarré mercredi après-midi.
"C'est une course contre-la-montre. Une mobilisation générale des vétérinaires", a estimé le représentant de l'État, promettant "des renforts de vétérinaires retraités, d'étudiants et des vétérinaires des armées" pour permettre "l'accélération majeure" annoncée par le gouvernement.
Philippe LOPEZ - AFP
Dans ce département, les 205.000 doses nécessaires à la vaccination de l'ensemble du cheptel bovin seront reçues "d'ici vendredi", ont assuré les services de l'État.
Mais ces promesses logistiques peinent à convaincre les agriculteurs qui protestent contre la stratégie - maintenue - d'abattage systématique des troupeaux dès la détection d'un cas de DNC.
"Si la France avait les doses nécessaires, en l'occurrence une dizaine de millions de doses pour vacciner l'ensemble du troupeau national, on n'en serait pas à devoir abattre des troupeaux entiers", a estimé sur la radio Ici Poitou Stéphane Pelletier, vice-président de la Coordination Rurale (CR) dans la Vienne.
Pour Olivier de Ginestet, membre de la CR des Landes présent mercredi matin sur un rond-point occupé depuis plusieurs jours par des agriculteurs à Mont-de-Marsan, "la vaccination, c'est le seul parapluie qui protège, ça permet de vivre avec le virus".
"L'abattage systématique des bêtes, c'est une illusion totale, ça ne marche pas. On l'a bien vu pour le canard, on a abattu des canards et le virus (de lagrippe aviaire, NDLR) est toujours là", estime cet éleveur de volailles.
Selon le ministère de l'Agriculture, un stock de 500.000 vaccins est en cours d'acheminement vers le Sud-Ouest et une commande de 400.000 doses, effectuée la semaine dernière auprès des Pays-Bas, sera livrée prochainement.
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Lexique
des signes généraux : fièvre élevée pouvant durer 5 jours, sensation de froid, frissons, céphalées, douleurs musculaires, douleurs à la mobilisation des yeux, sensation de malaise général...
des signes respiratoires qui augmentent en intensité progressivement : toux sèche, écoulement nasal avec parfois obstruction nasale, enrouement, parfois mal de gorge.
Elles sont principalement pulmonaires, pneumopathies dues directement à la grippe, ou secondaires à une surinfection bactérienne, ou encore aggravation d'un asthme (voir asthme aigu grave ), d'une bronchite chronique ...
Elles apparaissent plus fréquemment chez les sujets ayant une pathologie cardiaque, pulmonaire... préexistante, mais aussi chez les sujets immunodéficients ou au cours de la grossesse.
Rarement, c'est un tableau de grippe maligne survenant quelques jours après le début d'une grippe commune. Elle est due au virus lui-même : apparition d'un oedème pulmonaire avec insuffisance respiratoire aiguë et parfois complications cardiaques, hépatiques, rénales, ménigo-encéphalite. Elle est souvent mortelle et, en cas de survie, les séquelles sont la règle.