Actualité Santé Française
Dermatose: "la discussion est ouverte", mais la stratégie pas remise en cause, selon Genevard
Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, a proposé d'ouvrir la discussion sur la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse, une stratégie actuelle qui exige l'abattage systématique des troupeaux affectés, ainsi que des vaccination d'urgence des bovins. Bien qu'elle défende cette politique en affirmant que la situation est contrôlée, de nombreux agriculteurs et syndicats critiquent ces mesures. Genevard insiste sur la nécessité d'un dialogue entre les professionnels, vétérinaires et scientifiques pour déterminer les meilleurs moyens de lutter contre cette maladie, tout en rassurant que des actions sont en cours pour vacciner le bétail.
Thomas SAMSON - AFP/Archives
La ministre de l'Agriculture Annie Genevard a ouvert la porte lundi à une éventuelle évolution de la procédure en vigueur pour gérer ladermatose nodulaire contagieuse, vivement critiquée par une partie des agriculteurs, tout en défendant sa politique sanitaire.
Interrogée sur France 2 sur la possibilité d'une suspension de la procédure en vigueur, et notamment de l'abattage systématique des troupeaux affectés, elle a répondu: "La discussion est ouverte sur ce point et je ne veux pas vous donner de réponse catégorique aujourd'hui, parce ce temps de dialogue est indispensable et il faut pouvoir y associer les professionnels".
La ministre a toutefois défendu la politique sanitaire en vigueur, affirmant que la situation était à l'heure actuelle "sous contrôle".
Le ministère a précisé à l'AFP dans la matinée que si les modalités d'éradication du virus pouvaient être discutées, rien ne changeait à ce stade : "En attendant l'avis scientifique sur un protocole allégé (prôné par plusieurs syndicats, NDLR), la stratégie française ne bouge pas".
La stratégie mise en place implique l'abattage de toutes les bêtes des élevages affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une "vaccination d'urgence" des bovins sur 50 km à la ronde. La zone de vaccination a récemment été élargie dans le sud de la France.
"Ce que la science et les vétérinaires nous disent, ce que les pays étrangers ont appliqué, c'est trois piliers: le dépeuplement (l'abattage, NDLR), la vaccination et la restriction de mouvement", a de nouveau insisté la ministre lundi.
Mais cette méthode est vivement contestée par des éleveurs et des syndicats, comme la Coordination rurale et la Confédération paysanne, et les actions se multiplient dans le pays et en particulier dans le Sud-Ouest.
"Le dialogue est ouvert avec la profession. (...) Notre responsabilité collective, (celle des) organisations syndicales, professionnelles, avec les vétérinaires, avec les scientifiques, c'est de dire ensemble, +déterminons comment on lutte au mieux contre cette maladie+", a ajouté la ministre.
"Bien sûr, il y a de l'angoisse parce que chacun s'imagine que le virus est à la porte de leur bâtiment d'élevage. Mais non, la situation est contrôlée aujourd'hui", a voulu rassurer Annie Genevard, qui se rendra dans la journée à Toulouse pour dialoguer avec des éleveurs et lancer une opération de vaccination du bétail.
Idriss Bigou-Gilles - AFP
"Je pense qu'il faut bien que chacun ait conscience que l'ennemi c'est le virus, et que d'abord il doit y avoir le respect des consignes", a-t-elle répété.
Du 29 juin au 13 décembre 2025, 111 foyers dedermatose nodulaire contagieuse ont été détectés en France, selon le ministère de l'Agriculture.
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