Actualité Santé Française
Covid: pas d'impact sur le système de soins, selon Santé publique France
Santé publique France a déclaré que le Covid ne perturbe pas actuellement le système de soins en France, avec des indicateurs stables et comparables à ceux de l'année précédente. Toutefois, une légère hausse des cas est observée, ce qui incite à la vigilance alors qu'une campagne de vaccination contre le Covid et la grippe est prévue pour les personnes à risque.

Pascal POCHARD-CASABIANCA - AFP/Archives
Le Covid, qui donne depuis plusieurs semaines des signes de reprise en France, n'a pas perturbé pour l'heure le système de soins, a déclaré mercredi l'agence de santé publique, qui note que les indicateurs restent "stables" mais appellent à la "vigilance".
Ce début octobre, "les indicateurs syndromiques de Covid-19 restaient stables à des niveaux globalement encore inférieurs à ceux de l’année précédente à la même période, mais avec des disparités selon les groupes d’âge", a résumé Santé publique France dans un bilan hebdomadaire, le premier de la saison.
Celui-ci sera publié chaque mercredi pour donner une idée de l'évolution des grandes épidémies de l'automne-hiver, dont également lagrippe et, chez les bébés, la bronchiolite. Ces deux dernières sont à un niveau de base partout en France (hors le cas de La Réunion qui sort d'une épidémie degrippe ), ce qui signifie que la situation n'a pas encore quitté la normale.
Seul le Covid donne quelques signes de frémissement avec, depuis plusieurs semaines, une hausse de la détection du virus dans les eaux usées.
Mais, souligne Santé publique France, le tableau reste modéré et n'est pas pire que l'an dernier à la même époque.
Lors de la semaine écoulée au 5 octobre, "le taux de positivité pour SARS-CoV-2", virus du Covid, "était en diminution en ville et en augmentation à l'hôpital à des niveaux restant proches de ceux observés à la même période en 2024", résume l'agence sanitaire.
Plus précisément, à l'hôpital la situation est contrastée: "La part des hospitalisations après passage aux urgences augmentait légèrement chez les 65 ans et plus, tandis qu’elle diminuait chez les 0-4 ans", note Santé publique France.
Au final, "même si la circulation du SARS-CoV-2 depuis mi-juillet n’a pas encore eu de répercussion notable sur le système de soins, l’évolution reste à suivre avec vigilance au cours des prochaines semaines", conclut l'agence.
Mardi les autorités sanitaires, dont la Direction générale de la santé, ont expliqué qu'il n'y a pas d'argument "épidémiologique" pour avancer la campagne de vaccination contre le Covid.
En effet, ce premier bilan est donné quelques jours avant le lancement le 14 octobre d'une campagne de vaccination couplée contre lagrippe et le Covid, qui ciblera les 19 millions de Français à risque de complications, notamment tous les plus de 65 ans.

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Lexique
des signes généraux : fièvre élevée pouvant durer 5 jours, sensation de froid, frissons, céphalées, douleurs musculaires, douleurs à la mobilisation des yeux, sensation de malaise général...
des signes respiratoires qui augmentent en intensité progressivement : toux sèche, écoulement nasal avec parfois obstruction nasale, enrouement, parfois mal de gorge.
Elles sont principalement pulmonaires, pneumopathies dues directement à la grippe, ou secondaires à une surinfection bactérienne, ou encore aggravation d'un asthme (voir asthme aigu grave ), d'une bronchite chronique ...
Elles apparaissent plus fréquemment chez les sujets ayant une pathologie cardiaque, pulmonaire... préexistante, mais aussi chez les sujets immunodéficients ou au cours de la grossesse.
Rarement, c'est un tableau de grippe maligne survenant quelques jours après le début d'une grippe commune. Elle est due au virus lui-même : apparition d'un oedème pulmonaire avec insuffisance respiratoire aiguë et parfois complications cardiaques, hépatiques, rénales, ménigo-encéphalite. Elle est souvent mortelle et, en cas de survie, les séquelles sont la règle.