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Pouvoir d’achat des retraités : une étude tire la sonnette d’alarme

Selon un récent sondage du Parisien mené par CSA Research et le collectif d’entreprises du bien vieillir, de nombreux retraités estiment que leurs revenus ne leur permettent plus de couvrir correctement leurs besoins quotidiens.

Une perte de pouvoir d’achat qui s’explique par de multiples raisons, principalement liées à leurs besoins essentiels, tels que l’alimentation ou l’électricité. Voici les chiffres en détail.

Une dégradation ressentie par deux tiers des retraités

Depuis leur départ en retraite, 67 % des Français âgés de plus de 65 ans interrogés dans le cadre de l’étude estiment que leur pouvoir d’achat a diminué, et 59 % pensent qu’il va encore se détériorer. En moyenne, ils déclarent qu’il leur manque 531 € par mois pour vivre « convenablement ».

Le principal responsable de cette baisse est tout désigné : l’inflation. Ceci malgré le fait que les pensions soient indexées sur celle-ci et censées donc compenser la hausse des prix, notamment dans l’alimentaire ou l’énergie.

Les locataires moins bien lotis que les propriétaires

Dans le détail, un retraité vivant seul indique qu’il lui manque 438 € par mois pour vivre décemment. Pour un couple, ce montant grimpe à 597 €.

La situation diffère toutefois sensiblement selon le statut résidentiel. Environ 74 % des retraités sont propriétaires de leur logement, ce qui leur procure une certaine sécurité financière. À l’inverse, les locataires doivent faire face à une dépense mensuelle moyenne de 609 €. Ceci représente tout naturellement une contrainte supplémentaire pour leur budget.

De manière globale, seuls 56 % des retraités parviennent au final à épargner chaque mois. Quand ils le peuvent, ils mettent de côté en moyenne 231 €.

Une revalorisation des pensions limitée à 2,2 % en 2025

Depuis le 1er janvier 2025, les pensions de retraite de base ont été revalorisées de 2,2 %, conformément aux règles habituelles d’indexation sur l’inflation. Le gouvernement avait initialement envisagé un mécanisme en deux étapes via le projet de loi de financement de la Sécurité sociale : une première hausse de 0,8 % dès janvier pour tous les retraités, puis une seconde, du même montant, en juillet, réservée aux pensions inférieures au Smic. Mais l'absence d’adoption du budget 2025 avait initialement empêché la mise en œuvre de ce plan. C’est donc la revalorisation standard qui s’est appliquée.

Cette mesure est cependant jugée insuffisante par de nombreux retraités et les partenaires sociaux. En effet, bien que l’indexation soit censée stabiliser le pouvoir d’achat, la réalité est tout autre. A titre d’exemple, les prix dans la grande distribution (supermarchés et hypermarchés) n’ont baissé que de 0,5 % entre janvier 2024 et janvier 2025selon l’Insee — un recul bien moindre que la hausse de 2,2 % appliquée aux pensions.

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