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Santé: le réchauffement climatique associé à une consommation accrue de boissons sucrées et de glaces aux Etats-Unis
Selon une étude, le réchauffement climatique influence la consommation de sucre aux États-Unis, entraînant une hausse de la consommation de boissons sucrées et de glaces, particulièrement parmi les populations défavorisées. Chaque augmentation d'un degré Celsius mène à une augmentation quotidienne de 0,70 gramme de sucre ajouté. Les ménages à faible revenu pourraient voir leur consommation atteindre 5 grammes de plus d'ici la fin du siècle. Ce phénomène est préoccupant, étant donné les liens entre consommation excessive de sucre et maladies graves comme l'obésité et le diabète.

Brendan Smialowski - AFP/Archives
Encore plus de boissons sucrées et de glaces: le réchauffement climatique pourrait dégrader la santé en augmentant la consommation de sucre, en particulier parmi les catégories sociales les plus défavorisées, selon une étude consacrée aux Etats-Unis, publiée lundi.
"Votre environnement influence indéniablement ce que vous mangez et la manière dont vous mangez, et le changement climatique en fait partie, avec la capacité d'influencer négativement votre santé", a déclaré à l'AFP Duo Chan, chercheur à l'université de Southampton et coauteur de l'étude parue dans la revue Nature.
La chaleur accroît le besoin d'hydratation, ce qui peut pousser vers des produits réfrigérés et sucrés, particulièrement dans des régions habituées à ce type de consommation.
Or une consommation excessive de sucre ajouté est associée à de graves problèmes de santé:obésité diabète pathologies cardiaques...
Pour évaluer comment les variations climatiques peuvent influencer l'apport en sucre ajouté, les chercheurs ont analysé les données d'achats de nourriture de ménages étasuniens de 2004 à 2019 et les ont comparées aux données météorologiques de la région (température, vitesse du vent, précipitations...).
Principale conclusion de leur modélisation: la consommation de sucre ajouté augmente de 0,70 gramme par personne et par jour pour chaque hausse de la température d'un degré Celsius, dans une fourchette de 12 à 30 degrés, principalement en raison de niveaux plus élevés de consommation de boissons sucrées, comme les sodas et les jus, et de desserts glacés.
Cet effet est encore plus important parmi les ménages ayant un faible niveau de revenu ou d'éducation. Dans les pires scénarios climatiques, les plus défavorisés pourraient consommer jusqu'à 5 grammes de sucre supplémentaires par jour d'ici la fin du siècle, a aussi indiqué à l'AFP Pan He, auteur principal de l'étude, de l'université de Cardiff.
L'American Heart Association recommande aux hommes de ne pas consommer plus de 36 grammes de sucre ajouté par jour et aux femmes de ne pas dépasser 24 grammes. Or une canette de soda contient déjà quelque 40 grammes de sucre.
La plupart des Etatsuniens consomment déjà deux à trois fois plus que la quantité recommandée, selon l'AHA.
Autre résultat de l'étude: l'augmentation de la consommation de sucre s'est stabilisée lorsque les températures ont dépassé 30°C.
L'hypothèse de Duo Chan est que les personnes concernées avaient déjà modifié leur alimentation à une température moindre, ce qu'il juge "encore plus inquiétant".
Une mauvaise alimentation est l'un des quatre principaux facteurs de risque des maladies non transmissibles, comme lediabète lecancer et les pathologies cardio-vasculaires, responsables de plus de 70% des décès dans le monde et en augmentation, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

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Lexique
Glycémie à jeun > 1,26 g/L ou 7 mmol/L ;
Glycémie dans la journée > 2g/L avec signes cliniques de diabète.
diabète de type I : lié à une absence ou une insuffisance de sécrétion d'insuline, c'est le moins fréquent. Il survient volontiers chez des sujets jeunes. Le traitement nécessite de l'insuline (diabète insulinodépendant ou insulinonécessitant) ;
diabète de type II : la sécrétion d'insuline est maintenue, mais il existe un certain degré de résistance à l'insuline et les taux de glycémie sont élevés. C'est la forme la plus fréquente, elle apparaît volontiers après l'âge de 40 ans, son traitement ne fait pas appel à l'insuline (diabète sucré non insulinodépendant) ;
diabètes secondaires (maladie du pancréas, certains médicaments, origine génétique, malnutrition, autres maladies endocriniennes...).
Taille(2)(m)
Les pseudohypoparathyroïdies ,
Le diabète de type II,
La maladie de Cushing ,
Les hyperlipidémies ,
Dans le myxoedème de l'hypothyroïdie ,
Le syndrome de Prader-Willi...