Actualité Santé Française
La Haute autorité de santé recommande de ne plus prescrire un test sanguin fréquemment utilisé
DAMIEN MEYER - AFP/Archives
La "vitesse de sédimentation", un test sanguin mesurant le degré d'inflammation dans l'organisme, réalisé plusieurs millions de fois par année en France, n'a qu'un intérêt limité et ne devrait plus être prescrit, a estimé lundi la Haute autorité de santé (HAS).
"La mesure de la vitesse de sédimentation n’a pas démontré d'intérêt médical dans les indications évaluées et recommande d’arrêter sa prescription et son utilisation, quelle que soit la situation clinique", annonce dans un communiqué la HAS, dont les recommandations n'ont qu'une valeur consultative mais sont généralement suivies par l’État.
Le test est réalisé à partir d'une prise de sang. Celui-ci est placé dans un tube et l'on mesure à quelle vitesse les globules rouges tombent au fond.
L'objectif est de mesurer le degré d'inflammation dans l'organisme. En effet, une réaction inflammatoire accélère la vitesse à laquelle les globules rouges se sédimentent.
"Cette mesure a été très largement utilisée depuis plusieurs décennies", souligne la HAS, notant néanmoins qu'elle devient de moins en moins fréquente.
La Haute Autorité de santé a été saisie par l’Union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM) afin d’évaluer la pertinence de ce test.
Il reste encore prescrit dans plusieurs indications comme un bilan de routine chez un patient asymptomatique, lelupus systémique, lapolyarthrite rhumatoïde lelymphome de Hodgkin, lemyélome multiple...
L’évaluation de la HAS a mis en évidence trois inconvénients majeurs de la vitesse de sédimentation :
Elle sert notamment à des bilans de routine chez des patients ne présentant aucun symptôme particulier. Selon la HAS, elle a été effectuée à 16 millions de reprises en 2023, coûtant 12 millions d'euros à l'Assurance maladie.
Or, juge l'autorité, ce test apparaît désormais largement obsolète, en raison de ses nombreuses lacunes. D'abord, il manque de précision: si on le réalise plusieurs fois sur un même échantillon, on constate que les résultats varient beaucoup.
Ensuite, il manque de réactivité. L'inflammation met longtemps à se traduire par une vitesse de sédimentation plus élevée. On peut donc avoir des résultats normaux alors qu'une inflammation est en cours.
Enfin, il manque de spécificité. D'autres facteurs, à commencer par l'âge et le sexe, peuvent jouer sur la vitesse de sédimentation, ce qui limite sa portée comme indicateur de la seule inflammation.
La HAS appelle donc à privilégier d'autres tests, qu'elle estime plus performants, comme le dosage de la protéine C-réactive (CRP). Elle souligne qu'ils sont déjà remboursés par l'Assurance maladie.
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Lexique
peau :
* photosensibilité (classique masque de loup du visage ou éruption en ailes de papillon induite par l'exposition solaire) ; lupus discoïde qui peut aussi être isolé (plaques rouges arrondies, annulaires, recouvertes d'un enduit et dont le centre devient progressivement cicatriciel atrophique ; typiquement, mais pas uniquement, localisées sur le visage) ;
* perte des cheveux ;
* lésions de vascularite (lésions inflammatoires autour des vaisseaux) avec urticaire chronique, purpura , livedo, ulcérations cutanées...
Articulations : douleurs articulaires diffuses avec parfois arthrite touchant préférentiellement les petites articulations.
poumons : toux, essoufflement, pleurésie , pneumonie ;
coeur et vaisseaux : péricardite , coronaropathies , valvulopathies, hypertension artérielle ...
reins : protéinurie, infections urinaires, glomérulonéphrite mésangioproliférative, insuffisance rénale ...
appareil digestif : nausées, vomissements, douleurs abdominales, difficultés à la déglutition, plus rarement atteintes pancréatiques ou hépatiques liées à la maladie ou d'origine médicamenteuse ;
système nerveux central : état dépressif voire apparition d'une psychose ..., atteinte des nerfs crâniens, convulsions , maux de tête...
yeux : conjonctivite , kératoconjonctivite ...
Myélome multiple ou maladie de Kahler :
douleurs osseuses avec fractures fréquentes intéressant surtout les vertèbres, le crâne, la cage thoracique, le bassin, le fémur et l'humérus,
amaigrissement, fatigue, anémie fréquente,
insuffisance rénale ,
infections fréquentes par mauvaise réponse des anticorps,
lésions des racines nerveuses et de la moelle par compression osseuse consécutive à une fracture ou à un tassement de vertèbres.
Masse tumorale : plus la taille est importante, plus le pronostic est mauvais.
Insuffisance rénale : due à la précipitation d'anticorps dans les tubules rénaux.
Cinétique de la tumeur : comme pour tous les cancers, si la vitesse de division cellulaire est faible le pronostic est meilleur.
Chimiosensibilité de la tumeur qui est variable comme pour tout cancer.
Stade I (tous les critères sont présents) :
* Hb > à 10g/dl,
* Calcémie normale,
* Os normal ou plasmocytome isolé,
* Taux d'immunoglobuline monoclonale faible,
* Nombre de cellules myélomateuses Stade II :
* Aucun des critères du stade III mais pas tous ceux du stade I, * Nombre de cellules myélomateuses entre 0,6 et 1,2x1012/m2 (faible).
Stade III (au moins 1 des critères suivants) :
* Hb < à 8,5g/dl,
* Calcémie > 120mg/L,
* Présence de multiples plasmocytomes,
* Taux d'immunoglobuline monoclonale élevé,
* Nombre de cellules myélomateuses >1,2x1012/m2 (élevé).
Myélome multiple ou maladie de Kahler :
douleurs osseuses avec fractures fréquentes intéressant surtout les vertèbres, le crâne, la cage thoracique, le bassin, le fémur et l'humérus,
amaigrissement, fatigue, anémie fréquente,
insuffisance rénale ,
infections fréquentes par mauvaise réponse des anticorps,
lésions des racines nerveuses et de la moelle par compression osseuse consécutive à une fracture ou à un tassement de vertèbres.
Masse tumorale : plus la taille est importante, plus le pronostic est mauvais.
Insuffisance rénale : due à la précipitation d'anticorps dans les tubules rénaux.
Cinétique de la tumeur : comme pour tous les cancers, si la vitesse de division cellulaire est faible le pronostic est meilleur.
Chimiosensibilité de la tumeur qui est variable comme pour tout cancer.
Stade I (tous les critères sont présents) :
* Hb > à 10g/dl,
* Calcémie normale,
* Os normal ou plasmocytome isolé,
* Taux d'immunoglobuline monoclonale faible,
* Nombre de cellules myélomateuses Stade II :
* Aucun des critères du stade III mais pas tous ceux du stade I, * Nombre de cellules myélomateuses entre 0,6 et 1,2x1012/m2 (faible).
Stade III (au moins 1 des critères suivants) :
* Hb < à 8,5g/dl,
* Calcémie > 120mg/L,
* Présence de multiples plasmocytomes,
* Taux d'immunoglobuline monoclonale élevé,
* Nombre de cellules myélomateuses >1,2x1012/m2 (élevé).
Atteintes de l'état général : fièvre, fatigue, malaises, accompagnent la maladie dès son début.
Atteintes d'autres organes : elles se voient surtout chez les patients immunodéprimés (sujets séropositifs, voir Infection par le VIH ) : nodules sous-cutanés (nodules rhumatoïdes), vascularite cutanée ou vascularite systémique, péricardite et atteintes cardiaques, nodules pulmonaires, pleurésie , compressions nerveuses périphériques (canal carpien , canal tarsien...), atteintes oculaires (syndrome de Gougerot-Sjögren, épisclérite , sclérite .
Atteintes de l'état général : fièvre, fatigue, malaises, accompagnent la maladie dès son début.
Atteintes d'autres organes : elles se voient surtout chez les patients immunodéprimés (sujets séropositifs, voir Infection par le VIH ) : nodules sous-cutanés (nodules rhumatoïdes), vascularite cutanée ou vascularite systémique, péricardite et atteintes cardiaques, nodules pulmonaires, pleurésie , compressions nerveuses périphériques (canal carpien , canal tarsien...), atteintes oculaires (syndrome de Gougerot-Sjögren, épisclérite , sclérite .