Actualité Santé Française
Chikungunya: l'épidémie décline encore à la Réunion, pas de transmission signalée en métropole
À La Réunion, l'épidémie de chikungunya décline, avec une réduction des passages aux urgences, mais des cas persistent. Aucun cas de transmission autochtone n'a été observé en métropole malgré des contaminations précédentes. La Réunion fait face à la plus sévère épidémie de chikungunya depuis 20 ans, avec 200.000 personnes affectées et 23 décès. Le risque de transmission, bien que réduit, demeure en métropole avec le moustique tigre. Les voyageurs sont invités à respecter des mesures de protection.

Manjunath Kiran - AFP/Archives
L'épidémie de chikungunya poursuit son déclin à La Réunion, avec une nouvelle baisse hebdomadaire des passages aux urgences, et ne semble pas pour l'heure donner lieu à une transmission en métropole, a résumé mercredi l'agence de santé publique.
"La Réunion est en épidémie de faible intensité" même si "des cas sont encore confirmés sur toutes les communes de l’île", a annoncé Santé publique France dans un bilan hebdomadaire.
Le nombre de morts liés à l'épidémie sur l'île est désormais estimé à 23, avec trois nouveaux décès attribués au chikungunya. Ils ne remontent toutefois pas aux derniers jours mais à mi-avril, quand la flambée était maximale.
La Réunion est frappée depuis plusieurs mois par une épidémie sans précédent depuis vingt ans de chikungunya, maladie transmise par le moustique tigre et se traduisant par desfièvres et des douleurs articulaires. On estime que 200.000 personnes ont été contaminées.
L'épidémie décline depuis la fin avril et la semaine dernière a encore vu le nombre de passages aux urgences divisé par deux, d'une cinquantaine à 23.
Si l'épidémie recule franchement à la Réunion, elle poursuit encore sa dynamique à Mayotte, également dans l'océan indien, où elle s'est déclarée plus tardivement. Selon le dernier bilan en date, remontant à vendredi, 746 cas ont été signalés depuis le début de l'année, mais ce chiffre apparaît probablement sous-estimé.
Par ailleurs, les autorités sanitaires surveillent le risque de transmission de l'épidémie en métropole avec le retour des beaux jours, propices à la circulation du moustique tigre.
Ce risque est "en baisse" mais "reste d'actualité", a prévenu Santé publique France.
Pour l'heure, toutefois, tous les cas de chikungunya recensés en métropole - 507 depuis le début mai - proviennent de contaminations hors du territoire, essentiellement à la Réunion. Aucun cas dit "autochtone", c'est-à-dire résultant d'une transmission dans l'Hexagone, n'a été recensé, ce qui revient à constater que l'épidémie n'a pour l'heure pas gagné la métropole.
"Toute personne ayant séjourné à La Réunion est invitée à son arrivée en France hexagonale et durant 15 jours à se protéger des piqures de moustiques - spray, vêtements longs... - et à consulter un médecin dès l’apparition de symptômes compatibles avec le chikungunya", rappelle cependant l'agence sanitaire.

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Lexique
soit sous l'effet d'un environnement chaud ou d'un travail musculaire intense en milieu chaud et humide (coup de chaleur) avec débordement des capacités d'adaptation de l'organisme (cutanées, respiratoires, cardio-vasculaires) ;
soit (fièvre) lors d'un processus infectieux, de la prise de certains médicaments (réaction allergique ou non)...
soit processus immunitaire avec libération de substances qui vont, au niveau cérébral, induire une réponse fébrile (ce même mécanisme peut être retrouvé lors de traumatismes ou autres troubles cérébraux).
élévation de la température centrale du corps > à 43°, l'augmentation du CO2 en fin d'expiration, associées à une hypertension artérielle ou une tension artérielle instable...,
une accélération des rythmes cardiaque (tachycardie ) et respiratoire (tachypnée),
une rigidité musculaire...